Maraisthon de Coulon 2019.

Pour mon second marathon post cancer, j'ai choisi de retourner sur celui du Maraisthon à Coulon. J'avais une revanche à prendre sur mon inscription de 2011, marathon que je n'avais pas pu finir à cause d'une blessure du tenseur fascia lata du genou droit. Et depuis cette année là l'organisation de ce marathon a bien évolué avec différentes courses (4) et randonnées (2).

De plus 2019 fêtait la 10ème édition de ce Maraisthon.

J'ai gardé un bon souvenir du cadre dans lequel nous courons. Didier a voulu également s'inscrire sur la distance du marathon en prévoyant de faire la seconde boucle en marche rapide. Et ce  week-end serait en plus l'occasion de voir mon frère et ses filles qui habitent dans la région.

Samedi 15 Juin 2019.

Nous partons de Châteaudun vers 10h direction Coulon. Nous faisons bonne route et nous nous arrêtons vers 13h00 à la sortie de Niort pour déjeuner dans une pizzeria "La Casa Maria". Didier va réussir à manger une énorme pizza ! Quant à moi j'ai préféré un plat de pâtes

14h30  Nous arrivons à Coulon. En roulant je reconnais des passages de la course. Nous suivons les indications pour aller au parking de l'Autremont où est installé le village de la course. Pour les participants au Maraisthon, il y a un parking spécialement aménagé dans un grand champ juste en face. En y pénétrant, mes souvenirs de 2011 reviennent Aujourd'hui à cette heure-ci il n'y a pas grand monde mais demain il faudra arriver tôt, le parking sera fermé à 8h00.

Nous sommes un peu en avance, les bénévoles sont tout juste installés et ceux du retrait des dossards ne sont pas encore bien rodés quant à l'ordre des tâches de vérification pour nous les remettre. Et oui c'est tout un métier que d'être bénévole

Sésame en main, nous devons ensuite nous présenter au bénévole suivant qui va nous remettre les cadeaux. Un tapis de propreté triathlon, sympa je n'en avais pas, et un pack de 4 bières artisanales. Comme je ne bois pas de bière, le bénévole m'a proposé le pack contenant une bouteille de limonade

Dans le sac contenant le dossard, nous avons du pain d'épice, des sablés, un magazine de la région et un bon de réduction Sport 2000 Niort (que je donnerai à mon frère puisque nous ne l'utiliserons pas ici).

Nous avons également un ticket pour la visite du Musée du Marais Poitevin et un ticket pour une promenade d'une heure en barque avec guide.

Nous sommes bien gâtés avant même d'avoir couru ce marathon

Pour la promenade en barque il faut s'inscrire auprès d'un autre stand. La prochaine barque doit partir à 15h. Nous acceptons. Ce sera fait car demain il risque d'y avoir foule et nous ne serons sans doute pas très en forme pour apprécier

Après avoir déposer tous nos cadeaux à la voiture, nous gagnons les bords de la Sèvre Niortaise pour rejoindre l'embarcadère La Trigale.

Contre le petit coupon attaché à notre dossard il nous est remis un ticket à présenter au batelier. Nous serons 4 à bord pour cette balade au fil des canaux avec les explications d'un guide fort sympathique et une démonstration d'enflammement du méthane après avoir remué le fond du marais.

Mes photos de cette promenade

en cliquant ICI.

De retour au village du Maraisthon, je suis allée consulter le tracé pour voir s'il y avait des toilettes sur le parcours. Rien n'est signalé. Je demande donc à un responsable des bénévoles qui ne sait pas trop mais me dit qu'il devrait y en avoir au village Le Vanneau, soit un peu avant le km15. Bon, bin cela devrait le faire entre ces toilettes là et ceux du départ, vu que le parcours se fait sur une boucle à parcourir 2 fois pour le marathon.

Je vais consulter aussi le listing pour voir le nombre de féminine dans ma catégorie. Nous sommes 4 Master 3 dont l'une l'a déjà fait l'an passé et est plus rapide que moi (J'avais consulté les résultats avant de venir). Donc pas d'espoir d'être 1ère, nous n'aurons donc pas besoin d'attendre les récompenses.

Ensuite nous avons terminé la journée et passé la nuit chez mon frère qui habite à 30 minutes environ de Coulon.

Dimanche 16 Juin 2019.

C'est le Jour J !

Nous nous réveillons à 6h00 pour petit déjeuner le plus discrètement possible, la maisonnée dort encore... Nos sacs prêts nous partons vers 7h00 direction Coulon.

Le site est ouvert depuis 6h30. Il fait beau. La veille nous avons oublié de demander si une consigne des sacs était prévue. Donc avant de nous mettre en tenue, nous allons nous renseigner. Et en effet il est possible de laisser nos affaires au stand de la vente des tee-shirts du Maraisthon.

8h20  Nous déposons nos sacs à la consigne.

L'animateur fait la présentation des meneurs d'allure.

Le ballon rouge est celui de 4h30, mais je n'ai pas l'intention de le suivre parce que pour moi ça part toujours trop vite

Par contre je me rends compte que j'ai complètement oublié de programmer ma montre Polar avec mes allures... Tant pis, je ferai sans les bip bip Je veillerai plutôt sur ma fréquence cardiaque.

8h30  Le départ est donné. Nous quittons le site de l'Autremont par la gauche pour rejoindre les bords de la Sèvre Niortaise, revenir vers le site, côté fleuve, où nous sommes bien encouragés par le public. Nous repassons dans le village pour une boucle dans la campagne et revenir de nouveau vers le fleuve. Comme je le préssentais le ballon rouge va trop vite pour moi quand bien même mon objectif est de 4h30, mais je le vois pour l'instant J'ai trouvé mon rythme et tout en longeant le fleuve, je reconnais bien le paysage de 2011.

Au Km5 je regarde le temps que j'ai mis, 31'24, c'est un peu vite je trouve 9,6km/h de moyenne pour démarrer, j'aurais dû être plutôt à 9,2 km/h. Du coup je vais regarder mes temps de passage au km pour ralentir un chouia Comme j'ai ma boisson énergétique et une barre céréales sur moi, je passe le premier poste de ravitaillement.

 Nous passons devant un camping (trop tôt pour une pause toilettes, mais je le mémorise) puis nous prenons à droite le long d'un canal. Nous voici dans les marais.

Puis nous revenons sur les bords de la Sèvre Niortaise. Sur l'autre rive j'aperçois Didier qui me reconnait aussi de loin et me fait signe. Je m'arrête prendre une photo. Bon, on ne le voit pas très bien, il est sur la gauche

Depuis  un bon moment je suis derrière un coureur déguisé en tortue, il doit avoir bien chaud avec ce costume !

Un second ravitaillement juste avant de passer le pont écluse, je zappe aussi. En fait je bois tous les 1/4h de ma boisson, et je vais croquer un morceau de  barre tous les 3/4h environ.

Un petit orchestre nous encourage au niveau du pont.

Nous quittons un peu le bitume et nous allons passer plusieurs passerelles. Je suis toujours derrière l'homme tortue (qui court pour un enfant malade). Mais depuis quelques temps je ne vois plus le meneur ballon rouge

Une vache se trouve dans un fossé plein d'eau. Je me dis qu'elle fait comme les buffles au Vietnam, elle se baigne. Sauf que là en fait elle n'arrivait pas à sortir toute seule. Didier me racontera plus tard que la bénévole présente à cet endroit avait appelé des secours pour la sortir de ce fossé, sinon elle n'en réchapperait pas... Et en effet au second tour plus de vache mais par contre un gros tracteur dans le fossé d'en face ! Voilà pour la petite anecdote de ce Maraisthon

Nous arrivons à un point d'épongement, il y en a un entre chaque poste de ravitaillement, placé à l'ombre d'une usine. D'habitude sur d'autres courses, ce sont des bassines d'eau mais là ils ont rempli des gobelets d'eau. J'en prends un pour changer de ma boisson énergétique.

A la sortie de cette usine, le parcours devient un peu vallonné, une côte pour entrer dans Le Vanneau. Je la passe en courant. Un bénévole nous encourage en haut avant de redescendre dans le village, une belle vue sur l'église, puis s'ensuit une longue ligne droite en faux plat montant. Je n'ai pas vu d'indication de toilettes publiques, j'aurais dû demander, tant pis...

Un nouveau ravitaillement eau et solide juste après le passage d'un petit canal à la sortie du village. Je prends de l'eau pour mouiller mon éponge et la placer sous mon bandeau. Je n'ai pas vraiment chaud mais mieux vaut prévenir

J'ai fini par dépasser l'homme tortue, et maintenant c'est un coureur déguisé en détenu avec son boulet que je vais suivre pas très longtemps d'ailleurs, lui aussi doit souffrir de la chaleur et comme il le dit, il n'est pas pressé de rentrer dans sa prison

Nous replongeons dans les marais avec passerelles de bois. Je passe au Km15 en 1h35. Au prochain stand d'épongement, je mouille de nouveau mon éponge.

Déjà à partir de là je vais dépasser de rares coureurs esseulés, puis dans une belle ligne droite entre des canaux, je commence à croiser des groupes de marcheurs qui font les parcours en sens inverse. Tous nous encouragent. C'est super agréable et ça booste un peu

Dans la traversée du village-rue de La Garette, en léger faux plat montant aussi, je regarde s'il y a des toilettes... Rien en vue, je continue ma route.

Juste après la sortie de ce village et après avoir passé un pont, un ravitaillement nous attend sous un abri d'une ancienne scierie. Ici je prends un abricot sec.

Ensuite nous longeons la route et courons sur un platelage en bois, je me souviens bien de cet endroit où en 2011 je commençais à marcher beaucoup à cause de ma douleur au genou. Là ça va bien. Je passe la distance du semi-marathon en 2h15. Donc pour l'instant je suis dans les temps. Par contre il me tarde de trouver des toilettes (mon mini rectum est plein, et ce n'est pas confortable de courir en serrant les fesses ).

Un stand d'épongement à l'entrée de Coulon, la première boucle se termine bientôt. Sauf que je ne pensais pas qu'il fallait refaire la petite boucle dans les champs ! 

Beaucoup de monde nous encourage à l'entrée du site de départ. Je pensais pouvoir bifurquer vers les toilettes mais c'est impossible vu la foule sur les côtés, du coup je continue sans m'arrêter au poste de ravitaillement.

Je passe cette première boucle de 24 km en 2h35.

En repartant le long de la Sèvre Niortaise, je me dis que si je vois quelqu'un sur le pas de son jardin, je lui demande l'hospitalité pour utiliser ses toilettes Mais pas de bol, personne... Il ne me reste plus que le camping. Un bénévole est juste placé devant, je lui signale que je vais aux toilettes. Ouf !  il était temps mais j'ai trop attendu et après j'ai d'autres douleurs qui se manifesteront...

Je repars avec l'objectif maintenant de revenir sur Didier puisse que sur cette seconde boucle il doit alterner marche et course. Plusieurs coureurs me dépassent mais ils font parti du marathon duo. J'en dépasse quelques uns du marathon qui ont du mal, fatigue ou bien crampe dans les mollets. Quant à moi mon rythme commence à baisser à partir du Km32.

Je marche dans la côte de Le Vanneau. Je relâche dans la descente mais bon, la fatigue est là et c'est à partir du Km35 que  je vais vraiment sentir le mur. Plus de force dans les cuisses. Mon cardio n'est pas dans le rouge du tout.

Et après 4h00 de course et 36 km voilà que je me fais doubler par le ballon de 4h45 Et je n'arrive même pas à le suivre. Mais je ne suis pas seule dans ce cas, je dépasse deux coureurs. Par contre toujours pas de Didier à l'horizon. Finalement il doit avoir couru plus que prévu et comme je ralentis, bin impossible de le rejoindre

Au prochain point d'eau, je fais remplir une de mes flasques vide par ces sympathiques bénévoles. Maintenant que mon objectif chrono est largement dépassé, je prends mon temps

Dans ces 6 derniers kilomètres, la montée des passerelles est difficile ! Dans le village de La Garette je longe les murs pour être un maximum à l'ombre.

Au passage du pont, je marche jusqu'au ravitaillement. Je prends un petit truc salé, je mouille mon éponge et je repars en trottinant. Une allure de tortue jusqu'aux derniers 200m où j'arrive à repousser sur mes jambes sous les encouragements de la foule et la vue de l'arche d'arrivée

4h53 pour ce 14ème marathon ! Je n'ai pas réussi à faire mieux qu'à Saumur mais bon je l'ai fini et encore une fois un pied de nez au crabe

Et une jolie médaille en bois en souvenir !

Juste après avoir franchi la ligne, un bénévole sous une tente m'appelle et me dit qu'il y a quelqu'un pour moi. Et je vois Didier par terre, sur le coup j'ai cru qu'il avait eu un problème, mais non, c'est juste qu'il m'attendait à l'ombre. Il a terminé ce Maraisthon en 4h35, en marchant comme prévu sur la deuxième boucle, pas mal pour lui qui visait 4h45/5h00 !

Sur ce  je passe par le stand ravitaillement où je prends surtout des chips salées puis je vais chercher mon sac à la consigne.

Nous mettons nos dossards dans les boîtes pour le tirage au sort, il y a de nombreux lots mis en jeu. En attendant nous nous restaurons sur place et nous reposons à l'ombre.

14h30  La remise des prix commence. Nous ne sommes que 4 dans ma catégorie mais j'ai trop trainé donc pas de podium pour moi

Par contre je suis chanceuse au tirage au sort et mon dossard a été tiré pour un super lot ! Un séjour Marais Poitevin pour 2 personnes offert par le Maraisthon Une nuit en chambre d'hôtes avec petit déjeuner et promenade en barque de 1h30, entrée gratuite au Zoodyssée et Tumulus de Bougon, avec en plus une belle serviette.

Merci le Maraisthon pour ce magnifique lot !

Bravo à toute l'organisation et tous les bénévoles pour cette belle 10^ème édition !

Ma trace GPS : 42,66 km. 4h53'33. FC 153. D+75m. 8,7 km/h

Résultat officiel : 

4h53'13 (4h53'30), passage au Km24 en 2h35'07

220ème / 299 partants / 252 classés

2ème M3F sur 4

36ème Féminine sur 51

Tous les résultats sur le site de la FFA en cliquant ICI.

En regardant mes laps au 5 km, peut-être que je suis quand même partie trop vite les 10 premiers kilomètres pour mon objectif...

Mais je pense surtout que ma préparation sur 8 semaines était trop courte, je n'ai pas fait suffisamment de sorties de plus de 2h, même si en kilométrage hebdomadaire j'avais dépassé les 50 km. Et je n'ai pas fait un régime aussi strict qu'auparavant pour mes marathons d'où, je pense, ce mur que je n'avais jamais connu Mais je n'ai pas dit mon dernier mot, et il y en aura d'autres

Toutes mes photos sont ICI.

En tout cas c'est un beau parcours roulant malgré les passerelles et ça vaut le coup d'y participer au moins une fois. L'organisation est au top.

Nous avons passé un bon week-end dans la région où nous devrons revenir évidemment

Le Maraisthon dans la presse Nouvelle République