28 Juillet 2019

Publié par Sydoky

Trail des caves de Panzoult 2019.

C'est en voyant passer un post sur Facebook de ma copine Monique (j'avais fait sa connaissance lors des Foulées du Vietnam en 2012) concernant ce Trail des Caves de Panzoult que j'ai décidé de m'inscrire avec Didier. Ce serait ainsi l'occasion de la revoir, la dernière fois datant de la course Paris-Versailles 2018.

Inscriptions faites sur le trail La Népalaise, avec réservation pour le repas d'après course et une place sur le bivouac du site prévu pour les tentes et camping-car le samedi soir.

Samedi 20 Juillet 2019

Nous quittons Châteaudun en début d'après-midi et nous sommes un peu avant 16h à Panzoult. En suivant les flèches nous arrivons dans un champ qui fait office de parking.

Puis direction le stand de retrait des dossards. C'est assez rapide, pas de file d'attente, il suffit de donner notre nom et notre date de naissance pour obtenir l'enveloppe qui contient le dossard, la puce à accrocher à la chaussure, les tickets pour l'apéritif, le repas, les fouées et un magnum de vin du terroir.

Nous qui ne consommons pas de vin, il va falloir en inviter du monde pour boire ces bouteilles !

Nous allons à la recherche de l'organisateur qui doit nous renseigner sur le bivouac, que nous avons pu voir en passant. D'un côté il y a les camping-cars, de l'autre près de la rivière les toiles de tentes, tout près des toilettes sèches.

Le temps de rapporter nos bouteilles à la voiture, je reçois un message de Monique, avec ses 3 copines elles sont au retrait des dossards. Nous avons dû nous croiser

C'est un plaisir de se revoir. Monique et Fatima sont inscrites sur La Népalaise, et Ghislaine et Hélène sur La Panzoultaise. A part Monique, elles ont déjà participé à ce trail ( la Népalaise) et du coup sur leur dossard elles ont droit à 2 bouteilles (à côté du numéro).

Nous consultons le parcours de La Népalaise. En gros une petite boucle, puis une grande autour de cette petite boucle et une dernière grande boucle sur l'autre versant, tout pratiquement en forêt avec des ravitaillements réguliers. Mais ceci n’empêche pas que je partirai demain avec mes flasques, gels et une barre de céréales.

Vers 17h00 notre campement est installé.

C'est l'occasion pour nous de tester le matériel pour notre semaine de camping à Cognac durant la semaine fédérale internationale de cyclotourisme.

Nous allons visiter la Cave de la Sibylle et acheter quelques bouteilles de vin pour nos invités futurs

C'est par cette cave que nous terminerons le trail, mais sans les animations.

DIAPORAMA

A 19h30 nous retrouvons Monique et ses copines à Chinon pour dîner ensemble au Café des Arts, sur la place du Général de Gaulle. La température a baissé, et avec la petite bise nous n'avons pas très chaud bras nus

Après ce bon dîner et sympathique soirée nous rentrons directement à Panzoult.

Mon repas, délicieux !

Dimanche 21 Juillet 2019.

Réveil vers 6h30. La nuit n'a pas été terrible, nous avons eu froid, surtout sur le matin. Mais c'est de notre faute, nous n'avions pas pris de couverture ni duvet en plus de nos draps. Avec la chaleur de ces jours ci nous ne pensions pas avoir froid sous la tente. Mais à part un petit manque de sommeil, tout va bien

Nous prenons notre petit déjeuner tranquillement.

Hier soir le camion des bouteilles et magnum est venu s'installer en face de notre tente. Les participants défilent, l'ambiance du trail commence.

Monique arrive avec ses copines, pensant nous réveiller, et bien non, nous sommes prêts L'une d'elles demande à une jeune fille de nous prendre tous en photo.

8h25 L'animateur appelle au rassemblement pour le briefing des courses. Le fléchage est fait avec des panneaux en forme de bouteille pour la direction à suivre et des petits drapeaux rouge pour confirmer le bon chemin.

Quelques minutes plus tard, nous nous dirigeons vers l'arche de départ qui commence à se dégonfler

8h35 C'est parti pour La Cravantaise et La Népalaise. Nous sommes plus de 550 participants sur ces deux distances alors au début on marche puis on trottine en zigzagant dans le champ de l'aire de départ pour rejoindre la route en surplomb. Donc un départ tranquille. Didier est déjà bien en avant. Je retrouve Monique et Fatima.

A moins d'un quart d'heure commence la première montée et quand j'arrive dans la première bonne descente je ressens des douleurs brûlantes sur le dessus des cuisses. Je me demande ce qui m'arrive... Je n'ai jamais eu ce genre de douleur en course à pied, ni sur route ni sur trail, et encore moins en début de parcours En côte ça tire un peu mais supportable mais en descente c'est l'horreur !

Lorsque j'arrive au premier poste de ravitaillement (Km5), je m'arrête et marche un peu le temps d'une photo et je vois passer Monique et Fatima.

Là je pense ne pas continuer, j'ai encore 20 km à faire ! Je marche dans le début de la côte à la sortie du domaine puis trottine et je rejoins les copines.

Je fais un bon bout de chemin en leur compagnie, tantôt Monique devant, tantôt Fatima. Nous sommes aussi avec un groupe de 3 autres participants dont une des filles a une douleur au mollet. Ils l'attendent régulièrement tout comme Monique m'attend. Nous faisons un peu le yoyo avec eux. Le parcours est vraiment sympa en forêt avec un sol souple pour certains passages en single track. Par contre les passages de petites bosses successives me font bien souffrir les cuisses.

Au bout d'une heure de course nous traversons une cave. Un peu de fraîcheur fait du bien, même si le parcours est bien ombragé.

Puis 10 minutes plus loin nous passons à travers un domaine. Monique et Fatima ont pris de l'avance sur moi dans la descente. J'ai de plus en plus mal, impossible de courir, je dois marcher. Monique m'attend encore, merci mais cela m'ennuie de la ralentir.

Arrivée au poste de ravitaillement d'eau du Km10, une des bénévoles me passe un peu de son huile de massage sur mes cuisses. C’était très sympa de sa part Je prends un peu d'eau et mouille mon éponge que je mets ensuite sous mon buff pour rafraîchir ma tête. Pendant ce temps Monique repart. Je suis encore avec Fatima un bout de chemin et ensuite je vais continuer toute seule en croisant toujours le groupe de 3.

J'arrive toujours à courir lentement sur le plat, les côtes raides je les passe en marchant ce que j'aurais fait même si je n'avais pas eu ces douleurs sur les cuisses, par contre j'enrage dès qu'arrive une descente ! Alors que normalement je récupère bien en me lâchant, là ça brûle tant que je suis obligée de faire des poses en cours de descente Franchement je me demande ce qui se passe à la surface de mes quadriceps... Et je n'ose pas forcer car j'ai l'impression que mes muscles risquent de craquer d'un seul coup, c'est terrible !

Après 2h de course/marche et une longue descente, il m'est impossible de reprendre la course en bas, je dois marcher quelques minutes le temps de faire passer les brûlures. Tous les concurrents de La Cravantaise qui me dépassent m'encouragent.

Bon, malgré tout je profite du paysage.

Lorsque j'approche du prochain poste de ravitaillement, celui du Km14, je reconnais au loin la silhouette de Fatima qui en repart. Les bénévoles sont contents que je les prenne en photo

Je bois un coup d'eau, prends un carré de chocolat, mouille mon éponge et repars après quelques mots avec les bénévoles.

Il est presque 11h00 lorsque j'arrive à la montée du Km25 pour la Cravantaise. Pfff ! Je sais très bien où j'en suis niveau distance avec ma montre (Km15 pour la Népalaise), mais là de voir ce panneau, je me dis que ça va être long les 10 kms restants

Mais l'idée d'abandonner est partie, je gère mes douleurs aux cuisses en alternant marche et course, quand je peux courir

Montée puis descente en bas de laquelle on croise des concurrents qui remontent le chemin d'à côté. Je pense que je vais voir passer Monique et Fatima, mais non , personne.

Et puis je reçois un appel de Monique qui s'inquiète de mon état et de ne pas voir Fatima. Je la rassure sur mon cas, et lui dis que Fatima doit être entre nous deux mais je ne l'ai plus en vue.

Encore de bonnes montées jusqu'au prochain poste de ravitaillement (Km18).

Vient ensuite un passage assez roulant où je cours sans marcher, et me revient en mémoire le parcours de la dernière grande boucle, alors je réalise pourquoi je n'ai pas vu les copines au croisement

Puis une descente douloureuse avant d'attaquer de rudes grimpettes où je suis obligée de faire des haltes pour souffler un peu et reposer mes quadriceps.

Une fois passée cette côte, avec des panneaux de remerciement pour les plus fidèles de ce trail, je débouche sur une grande allée. C'est là que je reviens sur le trio avec la fille blessée au mollet.

Je m'arrête quelques secondes, les cuisses me brûlent et c'est encore moins supportable immobile alors je repars en marchant le temps d'éteindre le feu

Puis rebelotte ! Avec une pente bien plus raide, j'ai peur de déraper sur la terre bien sèche. Mais en cas de pluie je me demande comment j'aurais pu la grimper celle-ci !

Là j'en suis à un peu plus de 3h de course, à la vitesse à laquelle je me traîne j'en ai bien encore pour une heure

Un peu avant midi, j'arrive au poste de ravitaillement de La Marinière (Km21). Merci au bénévole à qui j'ai demandé une photo

C'est la grande ambiance ici avec les décors et l'orchestre. Je prends mon temps pour traverser ce domaine. Je bois un peu de coca et mange une tranche de saucisson.

Il n'y a pas grand monde pour goûter le vin

En quittant la Marinière je vois au loin que la copine de la fille blessée est toute seule à courir. La blessure de celle-ci au mollet doit être plus handicapante que la mienne, et le coureur est sans doute resté avec elle.

De nouveau un passage roulant pour mes cuisses mais je stoppe net devant une descente abrupte. Une corde est tendue à droite pour s'aider. Là c'est une torture pour mes cuisses cette pente ! Je m'accroche à la corde et descends pas à pas les pieds plutôt perpendiculaires à la pente, ça tire moins Pendant ce temps certains y vont en courant, j'enrage de ne pouvoir faire comme eux !!!

12h20 j'arrive au poste de ravitaillement de Coulaine (Km23). Je remplis ma petite flasque d'eau en remerciant la bénévole.

10 minutes plus tard j'arrive devant la panneau "Dernier km" et aussi une dernière belle côte, celle du croisement avec les coureurs en sens inverse. De la marche tout du long avant d'attaquer la descente vers le site d'arrivée.

Belle vue sur Panzoult mais descente à travers la vigne signalée dangereuse. Obligée encore de marcher mais ça fait mal quand même ! En fait c'est moins douloureux lorsque je trottine.

Nouveau passage dans une cave. Depuis la dernière le corps a bien chauffé alors là c'est encore plus agréable cette fraîcheur sous terre.

Puis par la route, descente en pente douce vers la Cave touristique de Panzoult, visitée la veille. Certains s'y arrêtent pour dégustation.

Dur dur la fin de descente même si la pente est douce, je ne peux plus pousser sur mes cuisses. Je trottine comme une tortue dans les derniers mètres jusqu'à franchir la ligne d'arrivée. Ouf ! Finie la torture ! J'ai un peu de mal à lever ma jambe pour faire retirer ma puce. Le bénévole me demande si je veux m'asseoir, mais non sinon je ne me relève pas Et en fait il faut que je continue de marcher un peu.

Un bénévole me remet en cadeau un khata népalais vert (symbole de jeunesse et vigueur) pour les 10 ans de l'association Droit de Savoir des Enfants Népalais.

Je termine donc ce trail de la Népalaise en 4h04' et 25,5 km à ma montre

De toute ma carrière de coureuse je n'ai jamais couru avec une telle douleur sur les cuisses, et je n'ai pas trouvé d'autre explication à ce mal que d'avoir dormi les jambes crispées une bonne partie de la nuit...

Je retrouve Didier qui a fini en 3h12'. Il a trouvé dur ce trail mais pour moi le plus dur c'était de ne pas pouvoir courir librement les descentes avec ces brûlures aux cuisses. Bien sûr le parcours était bien vallonné, technique par endroit, mais pas pire que d'autres trails que j'ai déjà fait.

Monique et Fatima ont aussi adoré ce trail malgré les difficultés, quant à Ghislaine et Hélène elles étaient bien contentes de ne s'être engagées que sur les 16 km de la Panzoultaise.

Ce fut un plaisir de les revoir, surtout Monique que je connais mieux, et d'avoir partagé ces moments sportifs avec elles

Je fais un passage au stand de collation d'arrivée, bien garni. Mais pas trop faim, juste du chocolat et de la banane.

Ensuite une bonne douche fraîche sous la tente prévue à cet effet. Une entrée à chaque bout sans précision homme ou femme, du coup il y a des surprises !

Après j'ai fait la queue au stand des kinés pour un massage. D'habitude je n'y vais pas, je me contente de mes chaussettes de récupération, mais là il fallait faire quelque chose pour mes cuisses.

Pendant ce temps, Didier, sa douche terminée, s'est occupé de démonter notre campement, de récupérer les plateaux repas et des fouées.

Et ce bon repas terminé au son de l'orchestre, nous sommes partis pour Richelieu terminer notre week-end prolongé

Voilà pour ce magnifique Trail des Caves de Panzoult au profit de l'Association du Droit de Savoir des Enfants du Népal dont l'organisation et l'ambiance étaient au top !

Merci aux organisateurs et à tous les bénévoles pour leurs encouragements tout le long du parcours !

Merci aux photographes pour leurs clichés.

Et du coup à cause de mes cuisses douloureuses, je reste un peu sur ma faim de n'avoir pu donner le maximum avec 100% de plaisir, alors c'est sûr j'y reviendrai et pourquoi pas sur La Cravantaise

Toutes mes photos de ce week-end

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