Marathon de Lille Lens
remière édition du Marathon Lille-Lens le dimanche 14 Mai 2006 et qui a été choisi pour les championnats de France de Marathon.
La veille de cette course je vais prendre le TGV à la gare de Paris-Nord en direction de celle de Lille-Flandres. C'est rapide, seulement une heure de trajet. Après avoir trouvé mon hôtel, non loin de la gare, je suis allée faire un petit tour de la ville.
Le jour J est enfin là ! Je me lève à 6h pour me préparer, je mange une tranche du gâteau sportif que j'ai préparé chez moi , et ensuite je vais prendre mon petit déjeuner classique après une semaine de Régime Dissocié Scandinave (RDS). Je reprends une tranche de gâteau sportif en revenant dans ma chambre, puis je mets ma tenue de càp et je m'allonge pour somnoler un peu en attendant l' heure du départ soit 10h30.
Donc vers 10h je me dirige vers la ligne du départ et me place entre les meneurs d' allure 3h30 et 4h00, il n'y a pas de temps intermédiaire, dommage. Le temps est parfait, le ciel est gris et il fait doux, je n' aurai donc pas chaud pour ce marathon.
10h30 le départ est donné et nous voilà partis à travers les rues de Lille. A mes côtés il y a avait un groupe de femmes d'un club de la région et j'ai demandé à l'une d'elles quel temps elle comptait faire. Elle me répond 3h45/3h46, alors comme mon objectif était entre 3h50/3h54, je me dis que je vais rester dans leur pas. Mais après un km j'ai laché prise car elles allaient trop vite par rapport à la vitesse à laquelle je devais courir, 10,9km/h environ pour faire 3h52. Donc j'ai continué toute seule en me fiant à mon chrono. Puis j'ai suivi un monsieur qui avait mon allure, et à un moment le groupe des 4h00 nous passe devant ! Alors je lui fais la remarque comme quoi ils vont vite et nous discutons un peu. Lui pense que le meneur a fait le choix de partir plus vite au début vu que le parcours est plat voire même un peu en descente par endroit. J'ai suivi ce monsieur à un rythme bien soutenu, un peu plus de 11km/h mais je me sentais bien et je me suis dit autant prendre un peu d'avance car sur la fin il y aura un peu de dénivelé. Et puis au niveau du ravitaillement du 10èmekm, je l'ai perdu tellement il y avait embouteillage, j'ai accéléré un peu pour le rattraper mais j'ai vite abandonné car je me suis dit que j'allais m'épuiser. J'ai donc continué en veillant bien à ce que ma vitesse ne tombe pas en-dessous de 10,9km/h, donc dès que j'entendais le bip, je me secouais !. Et puis un peu plus loin je me suis trouvée derrière un binôme de messieurs que j'ai longtemps suivi, puis il n'en est resté qu'un seul que je suivais un peu en retrait et puis sur la fin, à un ravitaillement il a dû s'arrêter et je me suis retrouvée sans lièvre.
A chaque kilomètre je regardais ma vitesse moyenne et je lisais toujours plus de 11km/h, je me sentais bien. Tout le long du parcours, surtout à chaque traversée de villes, les habitants nous encourageaient vivement en criant notre prénom inscrit sur notre dossard, alors ça donne du punch pour la fin. Cette idée de mettre notre prénom sur le dossard c'est vraiment bien quand on n'a pas de supporters, on a la sensation d'être connue tout le long du parcours !
Par contre tout le long de la Deule c'était bien plus calme. Il était annoncé 5 ponts à franchir après les 15 premiers kilomètres, mais à part le dernier (après le 36ème km, suivi d'une longue côte) je ne me souviens pas des autres??.Quand à un moment j'ai détaché mon regard de mes lièvres j'ai pu voir au loin des terrils, il faut dire que j'étais tellement concentrée sur mon allure que je n'ai pas trop profité du paysage. Vers le 20ème km, si je me souviens bien, un panneau a attiré mon attention car c'est la première fois que j'en voyais un sur un parcours de marathon, ce panneau annonçait : " navette abandon " , ce n'est pas très motivant pour ceux qui peinent à ce niveau ! Mais à ce stade du marathon je savais que j'atteindrais mon objectif, j'ai passé le 32ème km en 2h57min51 et je me sentais encore des jambes pour faire les 10 derniers km à 11km/h. sachant en plus qu' en arrivant sur Lens il devait y avoir une bonne descente, ce qui fut le cas avec ensuite du plat. Mais c'était sans compter une petite côte au km42, juste avant d'arrivée sur le site du futur Louvre , mais qui ne m'a pas ralenti pour si peu et j'ai franchi la ligne d'arrivée sous des " allez Sylvie ! allez Sylvie ! " des gens du Nord, en 3h54min21 à mon chrono ! Objectif réussi avec 1min10 de mieux que Paris 2005 ! Par contre le système de puce ne donne pas le temps réel car c'est une puce collée derrière le dossard et c'est seulement à l'arrivée que l'on passe un détecteur dessus, donc le temps officiel sera supérieur.
Mais en fait j'aurais pu faire mieux car mon cardio ne m'affichait pas la bonne vitesse moyenne, mais un chiffre plus haut que l'allure à laquelle je courais c'est pourquoi je me sentais si bien ! Et heureusement que je l'avais réglé à 10,9 minimum seulement sinon mon objectif n'aurait pas été atteint. Lorsque je calcule ma vitesse moyenne par rapport à mon temps réalisé cela ne fait que du 10,80 km/h ! C'est la première fois que j'ai une telle erreur lors d'une compétition. Mon cardio a mesuré 43,58 km et une vitesse moyenne de 11,2 km/h ! Alors en fait je comprends pourquoi je me sentais bien, et du coup je me demande si je n'aurais pas pu faire un peu mieux si j'avais réglé sur 11km/h minimum .Mais je suis contente d'avoir fait 1min10 de mieux qu'à Paris.
Je n'ai pas du tout senti le mur, j'ai juste eu un petit point dans le genou droit qui n'a pas duré longtemps et dans la dernière longue côte la sensation d'une crampe qui allait venir dans le mollet gauche mais non. Je pense le RDS m'a bien aidé, et cette fois-ci pas de jambes lourdes sur la fin, et pas d'ongles noirs aux pieds !
Pour ce qui est du ravitaillement, j'avais sur moi ma bouteille d'eau/sucre/sel qui me sert entre les points de ravitaillement et là j'ai pu la faire tenir jusqu'au bout vu que le temps était parfait, ciel gris sans chaleur. Tous les 5km jusqu'au 15ème j'ai pris mes deux pastilles de sucres, au semi j'ai mangé ma barre d'amande Gerblé et ensuite au 25, 30 et 35ème un tube de gel sucré, et à chaque épongeage je trempais mes mains gantées pour me rafraîchir le visage en cours de route.
Sinon le parcours n'est pas difficile, je n'ai pas souffert des passages des ponts, et je crois que c'est après le dernier (36ème km ?) qu'il y a eu une côte un peu longue mais pas si terrible que ça à mon avis. J'ai bien aimé le passage le long de la rivière La Deule, évidemment il y avait très peu d'animation mais un peu de calme ça fait du bien aussi.
Nous sommes passés près des villes suivantes : Loos, Emmerin, Houplin-Ancoisne, Wavrin, Allennes les Marais, Don, Annoeullin, Bauvin, Meurchin, Wingles, Bénifontaine, Hulluch, Loos en Gohelle, Liévin.
Contrairement à mes précédents marathons, j'avais vraiment besoin de marcher encore à bonne allure après l'arrivée car j'avais la sensation que si je m'arrêtais mes muscles allaient se tétaniser. Et lundi matin dur dur en me levant et du mal à mettre un pied devant l' autre le temps de mettre la machine en route ! Mes mollets surtout étaient plus sensibles que mes cuisses mais le soir cela allait nettement mieux .
Je dois dire que l'organisation de ce marathon pour une première édition était vraiment bien réussie, sauf l' indication pour les douches que je n' ai pas trouvées.
ésultats : 3h54min21, 29ème V1F sur 110, 1280ème sur 2752 participants.
Hors championnat : 8ème V1F, 1131ème sur 1870.
Mes temps de passage